Reconnu par la Commission de lieux et monuments historiques du Canada comme lieu de référence national des Produits de l'érable pour l'origine de l'acériculture, La Maison autochtone présente l'exposition permanente "De l'eau... à la bouche"
Vous y apprendrez que bien avant l'arrivée des Européens, les Autochtones avaient découvert l'utilisation de la sève de l'érable à sucre. La danse au moment de l'entaillage avait le pouvoir, croyait-on, d'augmenter la coulée des érables. Des objets traditionnels, des textes de référence et un film agrémenteront votre visite.
La récolte de l'eau d'érable était pour les Premières Nations une activité importante: elle leur permettait d'emmagasiner leur source d'énergie favorite. Abénakis et Iroquoiens du Saint-Laurent, ayant tous à un moment ou l'autre de l'histoire peuplé la région, se sont adonnés à cette activité. Pour ces Premières Nations, c'était une boisson rafraîchissante, lorsque mélangée à l'eau, autant qu'un assaisonnement qu'on pouvait ajouter aux médicaments des enfants pour les rendre moins désagréables ou aux plats les plus divers.
Le sucre d'érable était employé dans les repas de fête, de cérémonie où chacun était censé manger tout ce qui se trouvait devant lui. On s'en servait pour relever les fruits sauvages, les légumes, les céréales et même le poisson. Bien que la récolte de l'eau d'érable et sa transformation se voulait une période de travail, c'était un moment de réjouissance. C'était aussi une époque de retrouvailles et de rassemblements sociaux et de rituels où s'échangeaient notamment les dernières nouvelles de la tribu.
Les érables étaient incisés (le gemmage) au début du printemps, tout de suite après le retour des familles des chasses hivernales. Des villages entiers s'installaient au plus profond des bois et chaque famille s'occupait d'un certain nombre d'arbres. Des wigwams spéciaux étaient même laissés en place d'une année à l'autre.
La visite de l'exposition que complète un film vous fera apprécier les techniques acéricoles traditionnelles. Une dégustation de douceurs à saveur autochtone vous permettra ainsi de mieux comprendre les succès des « cabanes à sucre » lequel correspond, en fait, aux « festins » qu'organisaient les Premières Nations après la récolte.
De mars à avril, période pendant laquelle les érables coulent, vous pouvez aussi échanger avec le maître-sucrier et le voir à l'œuvre lorsqu'il fait bouillir le précieux liquide à l'extérieur dans d'immenses chaudrons de fonte.